La 3e édition du Forum international de la jeunesse en solidarité avec le Sahara occidental a débuté vendredi 11 octobre à Bilbao en Espagne, avec la participation de plusieurs délégations venues du monde entier.
Le forum qui s’est tenu du 11 au 13 octobre, devait accueillir entre 190 et 220 participants représentant une dizaine de pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique latine, a affirmé Ahmedna Abdi Mbarek, étudiant en droit, porte-parole de la JAS-jeunesse sahraouie en action internationale et membre du bureau de l’Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique (AARASD).
Selon les organisateurs, le Forum offre une plate-forme aux jeunes de différents pays pour discuter et développer des stratégies et des politiques visant à trouver des solutions pour les jeunes.Il offre également un espace sûr et inclusif aux jeunes sahraouis pour qu’ils puissent s’exprimer librement, partager leurs expériences et s’engager dans un dialogue constructif.
En facilitant les discussions sur l’impact du conflit sur leur vie, le Forum leur donne notamment les moyens de s’approprier leurs récits et de participer activement à l’élaboration de leur avenir. Le Forum constitue, en outre, une occasion pour sensibiliser les jeunes sahraouis et le public international au conflit du Sahara occidental.
Par le biais de l’éducation, de campagnes de plaidoyer et de récits, il cherche à faire la lumière sur la complexité du conflit, à dissiper les idées fausses et à souligner son impact humanitaire sur les communautés sahraouies.
Les organisateurs veulent également favoriser la solidarité et les alliances entre les jeunes sahraouis et leurs pairs dans le monde entier.
En connectant les jeunes militants au-delà des frontières, ils visent à construire un réseau mondial de soutien, d’empathie et de collaboration de jeunes unis dans la poursuite de la paix, de la justice et des droits de l’homme.
Les participants s’engagent également à impliquer les jeunes sahraouis et internationaux dans les efforts de plaidoyer qui soutiennent la cause sahraouie.
Grâce à l’activisme populaire, au lobbying et aux partenariats stratégiques, ils souhaitent amplifier la voix des Sahraouis, lutter contre l’injustice et plaider en faveur de mesures concrètes en faveur de la résolution des conflits et de l’autodétermination.
Ainsi, l’objectif du Forum est de doter les jeunes Sahraouis des compétences, des connaissances et des ressources dont ils ont besoin pour devenir des leaders efficaces et des agents de changement dans leurs communautés.
Grâce à des programmes de formation, des opportunités de mentorat et des initiatives de développement du leadership, le Forum leur donne les moyens de conduire une transformation sociale, politique et économique positive.
Tout au long des travaux du Forum, les participants se sont répartis sur 4 ateliers. Il s’agit de l’atelier « Une Occupation financée par nos propres ressources », l’atelier « Façonner le récit », l’atelier « Tracer des routes de solidarité » et l’atelier « Jeunesse sahraouie : perspectives d’avenir ».
L’atelier « Une occupation financée par nos propres ressources » va aborder le pillage par le Maroc des ressources naturelles du Sahara occidental et la campagne de greenwashing associée à ses projets d’énergie renouvelable.
Il a analysé comment l’extraction de ressources, telles que la pêche et le phosphate, impacte la population sahraouie et comment le Maroc utilise l’énergie verte sans le consentement du peuple sahraoui.
Les participants ont exploré les implications éthiques et juridiques de cette question, en recherchant des solutions respectueuses des droits sahraouis.
L’atelier « Façonner le récit » a visé l’analyse les différents récits et acteurs qui ont influencé le conflit sahraoui depuis des décennies.
A travers le dialogue et la réflexion critique, les participants ont examiné comment les récits ont affecté la perception du conflit et chercheront à créer un récit collectif adapté aux événements actuels.
L’objectif est de favoriser une compréhension plus profonde et de générer de nouvelles perspectives pour aborder le conflit à partir d’une approche moderne.
L’atelier « Tracer des routes de solidarité » a été axé sur la participation active des jeunes à la cause sahraouie.
Les participants ont travaillé en groupes pour identifier les principaux problèmes entravant le soutien à la cause sahraouie et proposeront des solutions pratiques. Ensuite, ils formeront un groupe de travail pour développer des stratégies d’action viables.
L’objectif est de favoriser la collaboration entre les participants et de promouvoir une action collective et organisée en faveur de la cause du Sahara occidental.
Intitulé « Jeunesse sahraouie : perspectives d’avenir », le quatrième atelier s’est concentré sur la discussion des résultats du diagnostic sur la situation de la jeunesse sahraouie et l’élaboration de propositions pour le nouveau Plan Jeunesse 2025-2030.
Les participants ont été divisés en sous-groupes pour analyser des sujets tels que l’emploi, la formation et les inégalités entre les sexes.
Par la suite, chaque groupe a proposé des actions concrètes pour relever ces défis et se réunira pour concevoir des solutions répondant aux besoins de la jeunesse sahraouie.
La deuxième journée des travaux du Forum international de la jeunesse a connu la présentation de l’exposition: « Mémoire graphique du peuple sahraoui ».
Des évènements parallèles ayant trait à la « Géopolitique du Sahara occidental : positions des pays sur le conflit et perspective globale », « Le rôle des jeunes femmes dans la résolution des conflits: donner du pouvoir aux voix sur la voie de la liberté » et « Voix réduites au silence : récits du Sahara occidental et blocus médiatique » ont également été au programme.
Le représentant du Front Polisario en Espagne, Abdellah Arabi a souligné samedi à Bilbao que la forte participation étrangère au Forum international de la jeunesse pour la solidarité avec le Sahara occidental réaffirme le grand élan de solidarité dont bénéficie la cause du peuple sahraoui à travers le monde.
« L’importante représentativité de la jeunesse internationale lors de ce Forum réaffirme le grand élan de solidarité dont bénéficie la cause du peuple sahraoui », a indiqué Abdellah Arabi dans une déclaration à l’APS en marge de la 3e édition du Forum international de la jeunesse pour la solidarité avec le Sahara occidental.
Le diplomate sahraoui a rappelé que ce Forum « coïncide avec un contexte politique important pour le peuple sahraoui dans sa lutte pour la liberté et l’indépendance ». « Il intervient au moment où la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a décidé d’annuler les accords commerciaux entre le Maroc et l’UE étendus illégalement au Sahara occidental », a-t-il dit.
En effet, la CJUE a conclu le 4 octobre que « les accords commerciaux UE-Maroc de 2019 en matière de pêche et de produits agricoles, auxquels le peuple du Sahara occidental n’a pas consenti, ont été conclus en méconnaissance des principes de l’autodétermination et de l’effet relatif des traités ».
Dans ce même arrêt, la Cour a rappelé que « le Front Polisario est un interlocuteur privilégié dans le cadre du processus mené sous l’égide des Nations unies en vue de la détermination du futur statut du Sahara occidental », affirmant que « le Front Polisario satisfait aux conditions pour pouvoir contester devant le juge de l’Union les décisions litigieuses, dans l’intérêt dudit peuple ».
Abdellah Arabi a, à ce titre, assuré qu’il s’agit « d’une victoire pour le peuple sahraoui et une réaffirmation quant au fait que la question sahraouie est une question de décolonisation, et que le peuple sahraoui doit décider de son avenir via un référendum d’autodétermination conformément aux résolutions des Nations unies ».
« Nous avons une nouvelle opportunité dans la lutte du peuple sahraoui, car d’un point de vue juridique, on dispose d’un nouveau moyen pour poursuivre n’importe quel pays et société qui concluent des accords avec le Maroc incluant les territoires sahraouis », s’est-il réjoui.
Les travaux de la 3e édition du Forum international de la jeunesse pour la solidarité avec le Sahara occidental ont repris dimanche pour la troisième et dernière journée, à Bilbao en Espagne sous le slogan « la jeunesse construit des ponts pour un Sahara occidental libre ».
La présentation des conclusions et du manifeste final ainsi que la poursuite des interventions des représentants des délégations participantes ont été au programme de cette dernière journée des travaux du Forum, tandis que la cérémonie de clôture a été organisée à la mi-journée.
Lors de la deuxième journée du Forum, les participants se sont répartis sur 4 ateliers. Il s’agit de l’atelier « Une Occupation financée par nos propres ressources », l’atelier « Façonner le récit », l’atelier « Tracer des routes de solidarité » et l’atelier « Jeunesse sahraouie: perspectives d’avenir ».
Outre des évènements parallèles ayant trait à la « Géopolitique du Sahara occidental : positions des pays sur le conflit et perspective globale », « Le rôle des jeunes femmes dans la résolution des conflits : donner du pouvoir aux voix sur la voie de la liberté » et « Voix réduites au silence : récits du Sahara occidental et blocus médiatique », la présentation de l’exposition « Mémoire graphique du peuple sahraoui » a également été au programme.
Le Forum, organisé par l’Union de la jeunesse du Front Polisario, accueille environ 220 participants, parmi lesquels des organisations internationales de jeunesse, des représentants de partis politiques et d’amis du peuple sahraoui venus de 31 pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique latine.
Il vise à renforcer le dialogue sur les défis auxquels est confrontée la question sahraouie, tout en offrant une plateforme d’échange d’idées et d’initiatives entre les participants, ce qui contribue à renforcer la solidarité internationale avec la lutte du peuple sahraoui.
La deuxième édition du Forum international de la jeunesse pour la solidarité avec le Sahara occidental s’était tenue en novembre 2021 à Malaga en Espagne avec la participation de 150 personnes représentant plus de 90 organisations de jeunes, dont 10 fédérations internationales et des représentants d’organisations internationales (APS)